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3 juillet 2009

Régionales 2010 :

L e s   A l t e r n a t i f s

solidarités    –    écologie    –    féminisme    -    autogestion

 

 Préparer l’alternative sociale et écologiste

 

Pendant la crise, la casse continue. La droite et le patronat considèrent que l’absence d’alternative crédible leur permet de continuer la libéralisation à tout crin menée depuis le tournant libéral des années 90. La remise en cause du droit à la retraite s’amplifie, le travail du dimanche continue à se diffuser, la privatisation de la Poste devrait franchir une nouvelle étape fin juillet, les suppressions de poste dans l’Education Nationale continuent de plus belle, la Sécurité Sociale est promise à une privatisation rampante, etc… Le chômage et la précarité explosent (exemple des AVS dans les écoles). Dans le même temps, les politiques répressives et xénophobes du gouvernement s’accentuent. La politique écologique du gouvernement est insuffisante face à l’urgence climatique : il choisit de sanctuariser le nucléaire et de poursuivre les programmes routiers inutiles…sauf pour les lobbies du BTP. Le développement durable est mis à toutes les sauces, oubliant que ce développement n’a de réalité que s’il est également social…le contraire de la politique actuelle.

Il est donc indispensable que les fronts de résistance les plus larges se construisent, qu'une démarche unitaire alternative s'affirme, dans les luttes et dans les urnes. Ce sera l’un des enjeux des élections régionales de 2010.

Nous ne voulons pas que l’UMP devienne majoritaire sur la Région des Pays de Loire. Nous ne voulons pas que Madame Bachelot devienne Présidente de la Région car nous avons trop connu le règne des Guichard, Fillon et consorts.

À partir d’une analyse sans a priori du bilan de la majorité actuelle, Les Alternatifs de la région administrative des Pays de la Loire souhaitent contribuer à l’élaboration d’un projet répondant aux exigences écologiques, sociales et démocratiques dans la région.

Ce projet doit être porté au premier tour des élections régionales par une liste de rassemblement sans exclusive de la gauche antilibérale, écologiste  et socialiste, liste indépendante du PS.

Au niveau régional, les Alternatifs rencontreront toutes les forces potentielles de ce rassemblement du premier tour pour engager au plus vite le travail sur un projet alternatif pour la région.

 

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26 juin 2009

ALERTE ROUGE

Suite à une visite inopinée d'une représentante de la Préfecture, ce jour, jeudi 25 juin, sur le camp de Chantenay derrière la gare nous organisons un PIC-NIQUE MUSIQUE avec nos amis les Roms le LUNDI 29 JUIN dès 17H (Présence souhaitée à 16H).

Cette femme a signifié qu"ils recevraient la date de leur expulsion le lundi 29 juin en fin d'après-midi.

 

Apportons chacun: nourriture et boissons, les ROMS assurerons la musique.

Assiettes et gobelets seront les bienvenus!

Merci de sensibiliser tout votre entourage.

 

Les fondateurs ROMS et FRANCAIS de l'Association Européenne pour le Développement Culturel des Roms en France reconnue en préfecture depuis le 1er Juin 2009.

26 juin 2009

Les Locataires de Nantes habitat, disent : NON à la hausse des loyers ! OUI au gel des loyers !

La politique gouvernementale porte des coups d’une rare violence dans le pouvoir d’achat des familles et plus particulièrement les plus modestes, qui subissent la crise de plein fouet.

En ce qui concerne le logement, les effets de loi BOUTIN, aggravent encore plus la situation avec l’augmentation des loyers alignée sur l’Indice de Référence des Loyers, le transfert des charges, le SLS (sur loyer), décret gardiennage, contrats d’utilité sociale … Qui vont provoqués de nouvelles augmentations des loyers en fonction des services existant dans les quartiers … Toutes ces mesures sont de natures à créer des ghettos et voir augmenter considérablement les expulsions, déjà en forte hausse.

A NANTES Habitat, après l’augmentation des loyers de 2% au 1er janvier 2009, votée majoritairement par le Conseil d’Administration, à l’exception des administrateurs locataires qui siègent à Nantes Habitat, CLCV, CNL, CSF et INDECOSA-CG T, qui ont votés contre et combattus pour ne pas voir appliquer une augmentation de 3% au 1er janvier.

Une nouvelle augmentation est programmée pour le 1er juillet 2009 !

Pour les familles trop c’est trop, encore une fois elles sont mises à contribution pour faire face au désengagement de l’Etat : augmentation des loyers, budget logement en baisse de 7 %, augmentations des charges locatives, non revalorisation de l’APL, SLS (sur loyer), augmentations considérables des saisies et expulsions, insuffisance de logements, modification de la liste des charges locatives à la charge des locataires …

Avec la situation économique catastrophique générant chômage, misère …  Cette nouvelle augmentation des loyers est inacceptable !

Devant cette situation inadmissible. Unitairement les associations d’habitants, CGL, CLCV, CNL, CSF et INDECOSA-CGT, invitent les locataires à venir manifester massivement devant le siège de Nantes habitat  pour dire l’opposition des locataires à cette augmentation des loyers et réclamer un gel des loyers pour 2 ans.

Venez massivement accueillir les administrateurs pour leur exprimer le désaccord des locataires et les obliger à voter contre cette nouvelle augmentation des loyers !

Rendez vous unitaire lundi 29 juin 2009 à 8h 45 devant le siège de Nantes Habitat
27 rue Félix Faure à Nantes, (Tram ligne 3 arrêt F. Faure)

25 juin 2009

POUR DIRE NON À CE MONDE CAPITALISTE !

LA SOLIDARITÉ ET L'ENTRAIDE DOIVENT S'IMPOSER À CALAIS AVEC LES MIGRANT-ES !*

*Les camps No Border : un outil efficace pour dénoncer les aberrations du système de domination Nord-Sud*

No Border (« Sans Frontières ») lutte pour la liberté de circulation entre les différents pays et plus particulièrement contre les politiques de contrôle de l'immigration au sein de l'Espace Schengen.
Pour les capitaux, les marchandises et les gros portefeuilles pas de problème, pas de flicage démesuré. Pour les migrant-es si. C'est que l'État français et les barons de l'économie taisent les véritables raisons de ces afflux massifs de personnes désoeuvrées. Sarkozy, en capitaliste averti mais hypocrite, se donne comme excuse les passeurs qui profitent sur le dos de la misère. Encore une fois « Petit Homme » essaye d'endosser le costume de Zorro. Il feint de dénoncer l'exploitation libérale des pays du Sud par les pays du Nord dont l'Europe. Le passeur mafieux ne pèse pas lourd face à ces arguments :

D'abord, grâce à une valeur monétaire euros-dollars dominante face à celle des pays du Sud, les capitalistes du Nord dominent toujours depuis des décennies. Ceux qui migrent faute de rémunération digne de ce nom ou par cessation d'activité non désirée (chômage), ont vite fait le calcul en venant jusqu'ici. On est à même de les comprendre.

Ensuite, par la destruction des cultures vivrières en Afrique en faveur des cultures de rente et d'exportation, ce qui est une autre aberration. Ce sont des politiques imposées par l'Europe et les États-Unis pour profiter au mieux des prix du café, du cacao, etc, et en retour leur vendre leur blé. Résultat, des paysan-es sans terres sont contraint-es d'émigrer pour survivre.

Il y a aussi les guerres impérialistes. Il faut rappeler que la France est impliquée en Afghanistan. Pourquoi ? À cause d'entreprises qui voudraient exploiter le gaz et autres richesses minières dans une démocratie où c'est elles qui dirigeraient en fait. Résultat, des gens qui n'ont rien demandé se trouvent obligés de fuir ces massacres aveugles et terroristes (bombardements). Passons évidemment sur l'Irak ou les guerres civiles en Afrique, financées et armées par qui à on sait...

Enfin, autres grands problèmes, la désertification, les pénuries d'eau, le changement climatique en somme. Ce sont encore ceux du Sud qui trinquent. Encore une fois on leur impose un mode de vie totalement en inadéquation avec les ressources et surtout le bon sens. Plus d'ressources, pas d'travail. Pas d'travail, pas d'nourriture. Pas d'nourriture, famine. Solution : l'émigration avec toutes ses incertitudes et ses dangers. N'oublions pas que le réchauffement climatique incombe aux pays les plus industrialisés, mais ce sont toujours les pays du Sud qui en souffre le plus...

*No Border dénonce aussi les politiques sécuritaires de la forteresse Europe*

No Border a aussi pour but de dénoncer le tout répressif de l'État français vis-à-vis des migrant-es en situation difficile et précaire. Son bras armé c'est évidemment la police et ses maudites prisons qu'il a bon ton d'appeler « centres de rétention administrative ». Il faut rappeler que le Sarkozy, avec sa loi, a rallongé le temps maximal de rétention de douze à trente-deux jours ! Toujours dans ce cas de figure, on ne compte plus les cas d'humiliations, de brimades et de rafles arbitraires envers ces personnes victimes du système capitaliste. Et que dire de la lutte incessante des sans-papiers pour la reconnaissance de leurs droits !? L'État tient un double discours. D'un côté il expulse des personnes qui veulent aller en Angleterre et qui ne seront donc pas exploitables par le patronat français, et de l'autre il s'arrange pour fermer les yeux sur les travailleurs immigré-es qui, faute de statut légal, sont obligés d'accepter n'importe quels salaires, horaires et conditions de travail ! Qui travaille en plonge, sur les chantiers ou dans les ateliers ? Des esclaves modernes si l'on peut s'exprimer ainsi. Voilà la réalité, et c'est à vomir. Encore plus quand ceux qui dénoncent ces injustices sont pris pour cible. Eh ouais, c'est 30 000 EUR d'amende pour qui aide les sans-papiers (article L622-1 du CEDESA : « pour celui qui aura tenté de faciliter l'entrée, la circulation ou le séjour irréguliers d'un étranger sur le territoire »). De qui s'moque t-on ? Justement, en ne faisant rien pour des personnes livrées à elles-mêmes et ne dénonçant pas les violences policières, on réveille un passé nauséabond de l'histoire française !

*No Border n'est en aucun cas un instrument de violence*

Attention, une incompréhension s'installe chez les citoyens, notamment ceux de Calais. D'accord, ils n'ont pas choisi d'accueillir ce camp dans leur ville. C'est pourquoi, face à ce projet, la police, les autorités et les médias s'empressent de mener une campagne de désinformation visant à discréditer ce projet solidaire en lui donnant une allure de rassemblement de « casseurs ». Ces manoeuvres pour jeter le trouble et le discrédit sur un mouvement plus que louable est totalement abject. L'agression commence par cet énorme dispositif policier avec escadrons de CRS, flics en civil, etc. Ces personnes, comme à l'accoutumée, sont promptes à obéir aveuglément. Leur but est évidemment d'empêcher la tenue du camp et on s'en doute, casser du militant. Les habitant-es n'ont rien à craindre des participant-es du camp No Border. La lutte pour la défense des droits de l'Homme et la dignité humaine est pacifiste. Dans ce camp se tiendra des ateliers-discussions, des soirées d'information sur des sujets tels que « Migrations et changements climatiques », « Frontex : l'agence européenne de contrôle aux frontières », ou encore « Le droit d'asile ». Des projections de films sur les pays d'origine des migrant-es de Calais donneront l'occasion de mieux discuter avec les personnes concernées des raisons de leur exil. En somme les condés pourront gagner à se cultiver !

*Les anarcho-syndicalistes et les syndicalistes révolutionnaires de la CNT se portent solidaires et se fédèrent à cette initiative citoyenne. Initiative qui rejoint nos modes de pensées et d'actions :*

- autogestion,
- dénonciation du capitalisme et de l'intimidation-répression d'État,
- solidarité internationale des travailleur-euses,
- lutte contre le développement de l'univers carcéral décliné sous
toutes ces formes,
- libre circulation et installation des personnes,
- arrêt des interpellations, oppressions et répressions policières
contre les immigré-es et militant-es.

25 juin 2009

Les organisations nantaises d’aide aux étrangers à Monsieur le Préfet de région

 

  Monsieur le Préfet

  Préfecture de L.A

  6 Quai Ceineray

   44000 NANTES

 

  Nantes, le samedi 20 juin 2009

 

Monsieur le Préfet,

 

 Des organisations nantaises d’aide aux étrangers rassemblées jeudi dernier ont souhaité vous communiquer sous la forme d’une lettre ouverte un bilan non exhaustif des constatations faites depuis plusieurs mois en matière de droit des étrangers.

 

Dans un premier temps, voici énumérées les différentes atteintes aux droits des demandeurs d’asile :

 

Difficultés liées au financement en forte baisse de AIDA (accueil et information des demandeurs d’asile).

 

 - La personne demandeuse d’asile écrit son récit de vie dans sa langue et fournit les documents justifiant sa demande. Ce récit et les documents sont ensuite traduits par un traducteur assermenté. Le financement n’en n’est plus assuré que pour 4 pages.

 

 - D’autre part, il n’y a plus d’interprètes qui puissent assurer l’accueil, le suivi social au quotidien des demandeurs d’asile. Or, on connaît la difficulté qu’il y a à élaborer un récit cohérent quand on a vécu un traumatisme, quand on arrive en France avec une culture bien différente de la nôtre.

 

 - L’accueil des demandeurs d’asile primo-arrivants à Nantes a été supprimé sur 2 périodes depuis un an (août 2008 et février –mars 2009). La domiciliation administrative par AIDA était donc impossible, ce qui empêchait les demandeurs d’asile de se présenter à la préfecture de Loire Atlantique pour entamer leur démarche. Il a fallu une action judiciaire intentée par un demandeur d’asile, au Tribunal Administratif contre l’Etat pour obtenir cette domiciliation administrative (2 avril 2009). Dans le même temps était suspendue la possibilité de domiciliation d’une association locale. Nous voulons également vous rappeler la réduction des droits des étrangers dans les centres de rétention réduits à une simple information.

 

 - L’hébergement des demandeurs d’asile primo-arrivants, financé par l’Etat suivant la loi, est assuré de façon très irrégulière. Nous avons pu constater que des familles avec des enfants et même des bébés se sont retrouvés un certain temps à la rue, sans parler des nombreuses personnes isolées qui ne trouvent pas d’hébergement quand elles appellent le SAMU social (le 115).

 

 - Après le refus de la demande d’asile par l’OFPRA, le demandeur d’asile a le droit de faire un recours contre cette décision à la Cour Nationale du Droit d’Asile. Depuis quelques mois, AIDA n’a plus les moyens d’aider à faire ce recours et ne les prend plus du tout en charge, ce qui est pourtant du ressort de l’Etat. Ce sont donc nos associations qui pallient à cette carence. Or, il n’est nullement dans nos attributions de financer les déplacements à Paris, les traductions, et n’en avons pas les moyens.

 

La réforme en cours de la régionalisation de la demande d’asile impose au demandeur d’asile hébergé dans un département des Pays de Loire de venir à Nantes pour les formalités à la Préfecture. Ceci occasionne encore des frais de déplacement.

 

De plus en plus d’obstacles sont mis à l’obtention du statut de réfugié. Ils sont liés entre autres à la politique mise en place au niveau européen.

 

 - Les demandeurs d’asile doivent déposer leur demande dans le premier état de l’espace Schengen qu’ils rencontrent. Ainsi, un Afghan entrant en Europe par la Grèce et venant ensuite en

France pourra être reconduit en Grèce pour y faire sa demande d’asile. Or, la Grèce est l’un des Etats européens qui traite les demandeurs d’asile de la façon la plus répressive.

 

 - Un certain nombre de demandes d’asile sont traitées en « procédure prioritaire », quand elles sont considérées comme des « manœuvres dilatoires » pour se maintenir sur le territoire français. Il en est de même pour de nombreuses demandes de réexamen OFPRA. La rapidité de l’examen du dossier par l’OFPRA fait douter de l’équité avec laquelle il est examiné.

 

 - L’OFPRA accorde de plus en plus de « protection subsidiaire » à la place du statut de réfugié. Alors que celui-ci confère d’emblée une carte de résident de 10 ans et tous les droits des Français (sauf le droit de vote), la protection subsidiaire ne donne droit qu’à une carte temporaire de un an.

 

 - Une mesure qui paraît mineure, mais traduit bien la volonté politique actuelle : le demandeur d’asile reçu à l’OFPRA s’entretient avec un seul interprète, au lieu de deux auparavant, avec le risque de subjectivité que cela comporte.

 

 - Enfin, et ce n’est pas l’une des moindres difficultés, l’OFPRA pratique une application restrictive du droit d’asile : il n’est pas reconnu aux personnes qui ont fui leur pays pour échapper à une misère extrême, aux conséquences des guerres, des famines, des violences familiales (mariages forcés, rejet des mères célibataires….)

 

Une fois débouté, on en reste pas moins un être humain et pourtant les personnes vont alors se heurter à bien d’autres difficultés :

 

La majorité des demandeurs d’asile deviennent des déboutés après les rejets de leur demande par l’OFPRA et la Cour Nationale du Droit d’Asile. Ils reçoivent donc rapidement de la Préfecture un refus de séjour et une obligation de quitter le territoire (OQTF), qui seront confirmés ou non par le Tribunal Administratif devant lequel ils font un recours pour contester cette décision.

 

Ce système contribue largement à la création des sans papiers avec tout ce que cela implique : perte de l’hébergement, pas de droit de travail. Ils ne peuvent pas mener une vie « normale », ils vivent dans la misère et dans la peur constante des contrôles et de l’expulsion vers un pays où ils ont tout perdu, où ils risquent de se retrouver en grand danger.

 

Les choix politiques et économiques de nos gouvernants se font au détriment des populations les plus pauvres, qu’elles soient françaises ou étrangères. Nous pensons, nous, qu’il n’est jamais bon pour un pays de maintenir toute une fraction de la population dans la misère et l’angoisse du lendemain.

 

Qu’il s’agisse d’étrangers sans papiers, de Roms européens, nous considérons que l’Europe, en les maintenant en marge de la société, se prive de forces vives qui contribueraient à son dynamisme. Un exemple parmi d’autres : quand des enfants Roms passent avec leur famille d’un terrain illégal à un terrain conventionné où ils se sentent en sécurité, les enseignants constatent une amélioration des résultats scolaires.

 

Les personnes subissent des pressions de plus en plus grandes qui aboutissent trop souvent à des dégradations physiques et psychiques constatées dans les centres de soin.

 

En conclusion, nos associations condamnent avec toujours plus de conviction, la politique actuelle d’immigration choisie. Après le pillage des matières premières des pays pauvres, nos gouvernants organisent le pillage et le gaspillage des ressources humaines. Nous nous prononçons pour une toute autre politique, celle qui aiderait réellement au développement des pays pauvres afin que les personnes aient réellement le choix : rester dans leur pays avec le droit d’y vivre dignement, ou émigrer, mais dans des conditions également dignes.

 

Ceux qui font ce choix d’émigrer doivent être accueillis chez nous dans le respect de tous leurs droits.

 

 Vous savez aussi que le gouvernement actuel transforme la solidarité en délit ; aussi nous demandons que la loi soit changée afin que les aidants associatifs ou simples citoyens ne puissent être poursuivis sur le fondement de l’article 622-1 du code Ceseda.

 

 

 Nous vous prions, Monsieur le Préfet, de croire à l’assurance de nos salutations distinguées.

 

 

   Pour les organisations

  Michelle Hazebrouck

 

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22 juin 2009

Point de vue Deux ou trois choses que j'avais à vous dire, par Yildune Lévy

LE MONDE | 20.06.09 | 13h27 • Mis à jour le 20.06.09 | 15h50
http://www.lemonde.fr/opinions/article/2009/06/20/deux-ou-trois-choses-que-j-avais-a-vous-dire-par-yildune-levy_1209353_3232.html

C'est un homme, dans un bureau, comme tant d'autres hommes dans tant d'autres bureaux auxquels il ressemble sans ressembler à rien. Celui-là dispose d'un pouvoir spécial, certainement dû au fait que son bureau occupe le dernier étage d'une quelconque tour d'un palais de justice.

On dit qu'il instruit, qui ? quoi ? Il instruit. Il écroue. Il interroge. Il rend des ordonnances, de pâles ordonnances, où quelques articles de loi, une poignée de formules convenues et de considérations vagues se concluent par d'impénétrables mesures de contrôle judiciaire. Benjamin, certainement trop apprécié comme épicier à Tarnac, sera assigné à résidence chez sa mère en Normandie, où il n'a jamais vécu, à 30 ans. Manon et moi, qui partagions tout à Fleury, n'avons plus le droit de nous voir maintenant que nous sommes "libres". Julien peut se mouvoir dans toute la couronne parisienne, non traverser Paris, au cas où lui viendrait la tentation de prendre d'assaut l'Hôtel de Ville, sans doute.

Tel ami qui le visitait au parloir de la Santé doit se garder de le croiser désormais, sous peine de réincarcération. L'homme au bureau construit un dédale de murs invisibles, un labyrinthe d'impossibilités
factices où nous sommes censés nous perdre, et perdre la raison. Il y a un ordre dans cet écheveau d'absurdités, une politique de désorientation sous les accents neutres du judiciaire.

On nous libère en prétextant qu'il n'y a pas de "risque de concertation frauduleuse" pour ensuite nous interdire de nous voir et nous exiler ici ou là, loin de Tarnac. On autorise un mariage tout en en faisant savamment fuiter le lieu et la date. On fragnole (1), à coup sûr, mais pas seulement.

C'est par ses incohérences qu'un ordre révèle sa logique.
Le but de cette procédure n'est pas de nous amener à la fin à un procès, mais, ici et maintenant, et pour le temps qu'il faudra, de tenir un certain nombre de vies sous contrôle. De pouvoir déployer contre nous, à tout instant, tous les moyens exorbitants de l'antiterrorisme pour nous détruire, chacun et tous ensemble, en nous séparant, en nous assignant, en
starifiant l'un, en faisant parler l'autre, en tentant de pulvériser cette vie commune où gît toute puissance.

La procédure en cours ne produit qu'incidemment des actes judiciaires, elle autorise d'abord à briser des liens, des amitiés, à défaire, à piétiner, à supplicier non des corps, mais ce qui les fait tenir : l'ensemble des relations qui nous constituent, relations à des êtres chers, à un territoire, à une façon de vivre, d'oeuvrer, de chanter. C'est un massacre dans l'ordre de l'impalpable. Ce à quoi s'attaque la justice ne fera la "une" d'aucun journal télévisé : la douleur de la séparation engendre des cris, non des images. Avoir "désorganisé le groupe", comme dit le juge, ou "démantelé une structure anarcho-autonome clandestine", comme dit la sous-direction antiterroriste, c'est dans ces termes que se congratulent les tristes fonctionnaires de la répression, grises Pénélope qui défont le jour les entités qu'ils cauchemardent la nuit.

Poursuivis comme terroristes pour détention de fumigènes artisanaux au départ d'une manifestation, Ivan et Bruno ont préféré, après quatre mois de prison, la cavale à une existence sous contrôle judiciaire. Nous acculer à la clandestinité pour simplement pouvoir serrer dans nos bras ceux que nous aimons serait un effet non fortuit de la manoeuvre en cours.

Ladite "affaire de Tarnac", l'actuelle chasse à l'autonome ne méritent pas que l'on s'y attarde, sinon comme machine de vision. On s'indigne, en règle générale, de ce que l'on ne veut pas voir. Mais ici pas plus qu'ailleurs il n'y a lieu de s'indigner. Car c'est la logique d'un monde qui s'y révèle. A cette lumière, l'état de séparation scrupuleuse qui règne de nos jours, où le voisin ignore le voisin, où le collègue se défie du collègue, où chacun est affairé à tromper l'autre, à s'en croire le vainqueur, où nous échappe tant l'origine de ce que nous mangeons, que la fonction des faussetés, dont les médias pourvoient la conversation du jour, n'est pas le résultat d'une obscure décadence, mais l'objet d'une police constante.

Elle éclaire jusqu'à la rage d'occupation policière dont le pouvoir submerge les quartiers populaires. On envoie les unités territoriales de quartier (UTEQ) quadriller les cités ; depuis le 11 novembre 2008, les gendarmes se répandent en contrôles incessants sur le plateau de Millevaches. On escompte qu'avec le temps la population finira par rejeter ces "jeunes" comme s'ils étaient la cause de ce désagrément. L'appareil d'Etat dans tous ses organes se dévoile peu à peu comme une monstrueuse formation de ressentiment, d'un ressentiment tantôt brutal, tantôt ultrasophistiqué, contre toute existence collective, contre cette vitalité populaire qui, de toutes parts, le déborde, lui échappe et dans quoi il ne cesse de voir une menace caractérisée, là où elle ne voit en lui qu'un obstacle absurde, et absurdement mauvais.

Mais que peut-elle, cette formation ? Inventer des "associations de malfaiteurs", voter des "lois anti-bandes", greffer des incriminations collectives sur un droit qui prétend ne connaître de responsabilité qu'individuelle. Que peut-elle ? Rien, ou si peu. Abîmer à la marge, en neutraliser quelques-uns, en effrayer quelques autres. Cette politique de séparation se retourne même, par un effet de surprise : pour un neutralisé, cent se politisent ; de nouveaux liens fleurissent là où l'on s'y attendait le moins ; en prison, dans les comités de soutien se rencontrent ceux qui n'auraient jamais dû ; quelque chose se lève là où devaient régner à jamais l'impuissance et la dépression. Troublant spectacle que de voir la mécanique répressive se déglinguer devant la résistance infinie que lui opposent l'amour et l'amitié. C'est une infirmité constitutive du pouvoir que d'ignorer la joie d'avoir des camarades. Comment un homme dans l'Etat pourrait-il comprendre qu'il n'y a rien de moins désirable, pour moi, que d'être la femme d'un chef ?

Face à l'état démantelé du présent, face à la politique étatique, je n'arrive à songer, dans les quartiers, dans les usines, dans les écoles, les hôpitaux ou les campagnes, qu'à une politique qui reparte des liens, les densifie, les peuple et nous mène hors du cercle clos où nos vies se consument. Certains se retrouveront à la fontaine des Innocents à Paris, ce dimanche 21 juin, à 15 heures. Toutes les occasions sont bonnes pour reprendre la rue, même la Fête de la musique.


Etudiante, Yildune Lévy est mise en examen dans l'"affaire de Tarnac".

(1) Il manque assurément au vocabulaire français un verbe pour désigner
la passion que met un assis à rendre, par mille manœuvres minuscules, la
vie impossible aux autres. Je propose d'ajouter pour combler cette
lacune à l'édition 2011 du Petit Robert le verbe "fragnoler" d'où
découlent probablement le substantif "fragnolage", l'adjectif
"fragnolesque" et l'expression argotique "T'es fragno !" dont l'usage
est attesté et ne cesse de se répandre.

16 juin 2009

Une interpellation a dégénéré hier à Nantes

http://www.nantes.maville.com/actu/actudet_-Une-interpellation-a-degenere-hier-a-Nantes_dep970971_actu.Htm

Lors d'une interpellation, les policiers ont fait usage de gaz lacrymo. Plusieurs personnes, dont des enfants, ont été conduites au CHU. La confusion régnait encore hier soir à Nantes. On ignore précisément ce qui s'est passé, vers 19 h, dans la rue Fouré.

Les policiers interpellent deux hommes dans le cadre d'une opération de stupéfiants. Cela tourne mal. Rapidement. Plusieurs personnes s'interposent. À cette heure, il y a en effet du monde. Une vingtaine d'invités sont réunis autour d'un barbecue dans une cour, située juste à côté.

Une femme, dont le mari vient d'être interpellé, intervient. Elle raconte : « Je voulais récupérer les clefs de l'appartement. Mais les policiers ont refusé » Le ton monte. « Ça parlait fort, ça rouspétait », affirme une autre. Les policiers font alors usage de gaz lacrymogène et appellent des renforts.

Scène 2. D'autres personnes sortent de la cour et interviennent à leur tour. Un troisième homme est alors interpellé. Sa femme réagit. « Ça criait, les enfants sont sortis. Et plusieurs policiers ont utilisé leur bombe ». Des personnes sont incommodées par les gaz. Les pompiers sont appelés. « Ils nous ont rassemblés dans une petite cour. Et ils ont fait allonger tous les enfants pour leur nettoyer les yeux. Il y avait même un bébé », poursuit cette femme. Au moins trois adultes et huit enfants sont transportés au CHU.

Vers 22 h, certains ressortent des urgences, décidés à porter plainte. Au commissariat, on confirme que trois hommes ont été interpellés. Deux étaient en possession d'héroïne et d'herbe. « Ça s'est mal passé. Des personnes ont voulu fermement s'opposer aux interpellations. Des renforts ont été nécessaires », explique t- on. « Mais aucun enfant n'a été visé par les gaz ». Selon la police, au vu des premiers éléments recueillis,les enfants ont été incommodés par transfert, c'est-à-dire, après avoir été en contact avec les adultes gazés. Une enquête est en cours.

13 juin 2009

Depuis plus d'une dizaine d'années, Greenpeace se

OGM : mobilisons-nous aujourd'hui pour l'agriculture de demain !

Depuis plus d'une dizaine d'années, Greenpeace se bat sur tous les fronts pour mettre fin à la culture des OGM en plein champ dans le monde. En France, la persévérance des acteurs anti-OGM a permis d'empêcher la culture du maïs MON810.

Des combats remportés !

Grâce à votre participation et aux 100 000 signatures récoltées, le principe de précaution reste en vigueur et préserve la France d'une contamination de nos cultures.

D'autres défis à venir...

Il reste d'autres combats à mener comme l'étiquetage des produits issus d'animaux nourris ou pas avec des OGM ou encore le rejet du riz OGM partout dans le monde. 

Grâce à votre soutien, Greenpeace fera la différence !

Je compte sur votre soutien pour nous permettre de mettre fin à ce type de culture et de privilégier une agriculture durable et respectueuse de la nature.

Merci encore de vous être mobilisés si nombreux contre les OGM et surtout, restez en veille !
  Arnaud Apoteker
  Campagne OGM - Greenpeace

11 juin 2009

OMAR BONGO TOUT POUR LE FRIC RIEN POUR L'AFRIQUE!

PREMIERE ACTION MONDIALE CONTRE LES PILLAGES DE L'AFRIQUE "LE MANDAT D'ARRET"INVITE TOUS LES ARTISTES DU MONDE A DRESSER UN MESSAGE VIDEOS AUX RESPONSABLES DES PILLAGES DE L'AFRIQUE

11 juin 2009

PREMIERES REMARQUES SUR LES ELECTIONS EUROPEENNES..... EN EUROPE

Les dernières élections européennes ont d’abord confirmé une large abstention  populaire. Prés de 60% des électeurs ne se sont pas rendus aux urnes. Cette abstention ne peut donner qu’une vision déformée des rapports de forces réels en Europe. Mais elle confirme la crise de légitimité de l’Union européenne et des partis de gouvernement qui inscrivent leur politique dans ce cadre.

D’autres  grandes tendances se dégagent, et d’abord une poussée de la droite dans toute l’Europe.

La droite l’emporte dans les grands pays où, elle gouverne : en Allemagne, en France, en Italie, en Belgique, aux Pays Bas, en Pologne, en Autriche, en Hongrie. En Bulgarie, en Lituanie, en Lettonie, en Slovénie, et à Chypre, les partis de droite arrivent, aussi,  en tête.

 Cette poussée de la droite s’accompagne ans une série de pays de montée des forces de la droite populiste et de l’extrême droite, notamment aux Pays bas, où le parti d’extrême droite islamophobe et anti européen du député Geert Wilders a obtenu 16, 4 % des voix et 4 députés. En Autriche, en Finlande, en Hongrie, les forces d’extrême droite qui se sont déchainées dans des campagnes anti-immigrées connaissent aussi une progression.  En Grande Bretagne , le BNP a obtenu 2 sièges de députés, avec 6, 7 % des voix.. La Grèce connait aussi une percée de l’extrême droite, avec les 7, 2 % de l’organisation LAOS.

 

La social démocratie du "PSE" recule, en particulier dans les pays où elle gouverne : en Grande Bretagne, en Espagne, au Portugal.  Elle connait une véritable débâcle électorale, en Allemagne où elle n’atteint que 21 %, un des plus faibles scores électoraux du SPD, sans parler de l’effondrement du PS en France. Elle ne progresse qu’ en Grèce, en Suède, au Danemark, en Slovaquie et à Malte.

Dans une série de pays, la crise des grands appareils traditionnels de la droite et de la gauche social démocrate ont libéré de grands espaces pour une série de forces allant de l’écologie à la gauche radicale, en passant par toute une série de forces réformistes de gauche.

Les écologistes, avec prés de 60 députés élus,  sortent renforcés du dernier scrutin. Une des percées les plus significatives étant celle d’"Europe Ecologie" de Cohn Bendit en France, qui résulte de deux facteurs : la « crise du politique » et la centralité de la question écologique.

L’organisation danoise « Folke beruegelsen mod en » , en centrant sa campagne contre l’Union européenne, voire contre l’Europe, a fait réélire un député, Soren Sondegard, par ailleurs membre de l’Alliance Rouge et Verte et de la IV eme Internationale.

Des partis comme "Die Linke" en Allemagne, le "SP" aux Pays bas ou le"Front de Gauche" en France ont maintenu ou augmenté leurs positions électorales sans faire de nouvelles percées.

Le parti de la "refondation communiste" en Italie, avec 3, 23 % n’ a plus de représentants au Parlement européen.

En Grande Bretagne les résultats de la gauche radicale sont décevants, avec la liste "NO2EU" à 1% de même que le "SLP" d’Arthur Scargill.

"Syriza" en Grèce en obtenant 4, 7 % des suffrages  et en élisant un député au Parlement européen, n’atteint pas ses objectifs d’élire 3 députés.

Le NPA en France a consolidé son électorat. Il a progressé par rapport aux résultats des listes LCR-LO aux dernières élections européennes de 2004 (+2, 3%) sans avoir pu faire élire un député européen.

Pour nombre d’organisations de la gauche anticapitalistes, c’étaient leur baptême du feu électoral : Le "Parti polonais du travail" , "Izquierda Anticapitalista" dans l’Etat espagnol ,  "Workers initiative" en Suède, la"LCR-PSL" en Belgique, le "SSP" en Ecosse, ont fait de bonnes campagnes mais leurs résultats n’ont pas dépassé les 1%.

Dans la gauche anticapitaliste, il faut enfin souligner les résultats du SP en Irlande qui obtient, après la campagne du Non irlandais un député à Bruxelles, et surtout les excellents résultats du Bloco de Esquerda du Portugal qui fait une véritable percée, en fait la seule percée de la gauche radicale ou anticapitaliste, avec 10, 73 % des suffrages et obtient 3 sièges de députés.

Il est toujours difficile de tirer des enseignements globaux sur des rapports de forces sociaux et politiques, avec un scrutin marqué par une  abstention de près de 60 % des électeurs. Néanmoins, les premiers effets socio-économiques de la crise-licenciements, explosion du chômage, baisse du pouvoir d’achat- n’ont pas produit des mouvements de radicalisation électorale, à gauche ou dans un sens anticapitaliste. La percée du Bloco de esquerda  constituant une exception.

Il y a un paradoxe qui voit les formations politiques de la droite néolibérale instigatrices des attaques antisociales flanquées des droites populistes ou de l’extrême droite conforté par le scrutin des européennes. Nous aurions pensé que la crise favoriserait les idées anticapitalistes. La situation est plus compliquée. Les résistances sociales, qui n’ont pas débouché encore sur des luttes d’ensemble des salariés et de la jeunesse ne produisent pas mécaniquement une alternative anticapitaliste. Les PS s’enfoncent dans la crise, libèrent de nouveaux espaces, mais les développements de la gauche anticapitaliste reste inégal. Les débuts pour une série d’organisations sont prometteurs. Il faut maintenant poursuivre dans une politique qui stimule les mobilisations sociales contre la crise économique et écologique et l’accumulation de forces pour rendre de plus en plus crédibles les solutions anticapitalistes, et cela en toute indépendance des vielles directions de la gauche traditionnelle. C’est la voie pur construire un pôle anticapitaliste européen.

3 juin 2009

Le tract de la semaine :

Image Le 7 juin, ripostez utile, votez NPA !

 

Le 07 juin, ripostez utile, votez NPA !

Contre l’Europe des capitalistes, une Europe par et pour les peuples !

3 juin 2009

Capitalisme, crise, anti-terrorisme, Quelles stratégie politique ?

Acte II : L'action directe non violente

Après une première soirée sur la question des contre-sommets, les vendredis de B17 vous proposent une seconde rencontre autour de l'action directe non violente.Thoreau, Ghandi, Martin Luther King... L'action directe non-violente et la désobéissance civile ont déjà une longue histoire. Plus proche de nous, les anti-nucléaires, les Tutti Bianchi, les faucheurs d'OGM ou encore  les désobéissants poursuivent cette tradition. Comment se définit-elle aujourd'hui et comment pouvons nous l'inscrire dans nos luttes sociales et environnementales? Quelles en sont les limites et les lignes de force?

Cette soirée s'inscrit dans le cadre de la lutte contre l'aéroport Notre-Dame des Landes et notamment en lien avec la préparation de la semaine de résistance (www.resistance-ndl.org) et du Camp Action Climat (http://campclimat.org) qui pratiquent l'action directe non-violente.

Lors de cette soirée, nous poursuivrons l'expérimentation de dispositifs facilitant les échanges et la convivialité... (discussions en petit groupes, introduction courte du sujet, petite vidéo, interventions rapides...etc.).

31 mai 2009

Européennes : les Alternatifs appellent à voter indistinctement pour le Front de Gauche ou le NPA

Les élections européennes du 7 juin prochain sont importantes :


- parce que les directives européennes sont maintenant plus nombreuses que les lois françaises
;

- parce que ces élections ont lieu en pleine crise économique mondiale : c'est à l'échelle européenne qu'il faut apporter d'autres réponses que celles qui veulent remettre en selle le capitalisme et faire payer la crise aux peuples ;

- parce que ce sont les premières élections de l'Union européenne à 27 États, qui dessineront le Parlement pour les prochaines années !

- parce que ce sont les premières élections consécutives à l'agression israélienne à Gaza en janvier : l'Union européenne peut et doit jouer un rôle actif pour le soutien au peuple palestinien et à une paix juste et durable au Proche-Orient.

Contre les politiques libérales qui favorisent les profits capitalistes et aggravent la situation des peuples, les mobilisations citoyennes et les mouvements sociaux sont indispensables mais ne suffisent pas !

Il est tout aussi nécessaire de refuser ces politiques et de proposer des alternatives au moment des élections : refusons de nous laisser faire, ne nous abstenons pas et allons voter pour des politiques publiques au service du plus grand nombre, pour réorienter radicalement l'Union européenne à gauche, dans le sens de l'écologie, de la démocratie active, de l'égalité des droits et de l'Europe sociale, comme nous l'avons fait ensemble en 2005!

Le 7 juin, deux listes en France se situent clairement dans l'héritage du « NON de gauche » de 2005 : celle du FRONT DE GAUCHE, conduite par Jacques Généreux et celle du NOUVEAU PARTI ANTICAPITALISTE, conduite par Laurence De Bouard. Un score important sur ces listes confirmerait la volonté des citoyen-ne-s d'une autre Europe alternative au consensus libéral et anti-démocratique actuel entre droite et social-démocratie.

LES ALTERNATIFS 44, FAVORABLES AU RASSEMBLEMENT DES COMPOSANTES DU NON DE GAUCHE SUR UNE SEULE LISTE, REGRETTENT CETTE DIVISION ET APPELLENT A VOTER INDISTINCTEMENT POUR L'UNE OU L'AUTRE DE CES DEUX LISTES LE 7 JUIN PROCHAIN.

31 mai 2009

clip officiel campagne NPA

Salutations Révolutionnaires

29 mai 2009

Un bouquet de fleurs pour Michèle Alliot-Marie

Non, nous ne sommes pas soulagés. Non, la libération de Julien n’est pas une « victoire ». C’est au mieux un camouflet pour tous ces impudents qui nous ont attaqués. Pour nous, ce n’est qu’une étape. Vers l’impunité, pour tous et pour tout. Nous n’enverrons pas de bouquet de fleurs au parquet.

Leur harcèlement va continuer, contre nous, nos amis, contre d’autres. Les contrôles judiciaires, les amitiés interdites, les surveillances, les garde-à-vues de 96h. Ce qui s’est fait jour dans cette affaire c’est la
détermination, la détermination pathétique d’un ordre sénile prêt à tout pour anéantir ce qui lui résiste et compte bien lui survivre.
Tout ne fait que commencer, pour eux, comme pour nous tous. Nous continuons, donc. Notre défense est tout aussi préventive qu’offensive.

Il a été question de déplacer l’affrontement du plan judiciaire au plan politique. Cela a provoqué quelques incompréhensions.

Nous annonçons, donc, la tenue, le 21 Juin, jour de la fête de la musique, à 15h aux Halles à Paris une grande manifestation. Nous y invitons toutes les personnes, toutes les bandes, tous les ouvriers, tous les manifestants ayant subi le harcèlement brutal et judiciaire de la police et de ses politiciens. Nous y appelons toutes celles et ceux qui ne supportent pas cet ordre du monde, toutes celles et ceux qui s’organisent pour survivre, envers et contre tout. Nous y invitons toutes celles et ceux pour qui il est temps, enfin, de se retrouver.

27 mai, 23h.
Libération de Julien. Tout continue.

Ca y est. Les journalistes annoncent la libération de Julien Coupat. En insistant sur la clémence du parquet, qui ne s’y opposera pas, cette fois. Qui déclare que la détention n’est plus justifiée. Fiction d’un antiterrorisme raisonnable, juste, mesuré.

Dans les dépêches de presse on rappelle que c’est bientôt l’anniversaire de Julien. Comme s’il s’agissait d’un cadeau. Il faudrait donc que l’on soit heureux, que l’on sable le champagne, que l’on crie à la victoire. C’est ça qui est magnifique : on maintient envers et contre tout quelqu’un en détention pendant 6 mois, et parce que, soudain, sans aucune explication, on le libère, il faudrait que l’on soit content, que l’on remercie la justice d’être si juste, et les juges d’être si cléments. Non, le sentiment qui domine c’est toujours et encore de la colère. Pour l’incarcération de Julien, et des autres. Pour les arrestations en pleine rue, qu’ils se permettent encore. Pour les gardes-à-vues de 96h, devenues systématiques. Pour ce con de Jean-Marc, simple flic à la SDAT. Donc il n’est pas question de s’arrêter là.

Avec l’affaire de Tarnac, le pouvoir a tenté un coup : user de ses dispositifs d’exception, policiers et juridiques, sans honte, tout en le faisant savoir au plus grand nombre. Ce qui a été tenté, c’est la banalisation des dispositifs antiterroristes. Dans l’état actuel des choses on peut dire qu’il n’a pas réussit. Mais il n’a pas encore échoué.
L’enjeu, outre que cette affaire cesse une bonne fois pour toute, c’est de mettre à mal, pour longtemps, les mesures antiterroristes.

L’autre chose qui a été révélée par cette affaire, c’est l’existence de formes de contestation diffuses, d’une politique radicale qui se déroule hors des partis et des syndicats, et sa tentative de captation sous le terme "anarchoautonome" ou "ultragauche". Ce qui s’est fait jour, pour faire vite, c’est l’existence d’une jeunesse qui souhaite la fin de cette société. Et cela non plus ça ne s’arrêtera pas.

Avec la libération de Julien tout continue. Les comités de soutien devraient annoncer de nouvelles initiatives très prochainement.

25 mai 2009

Mise au point

Les médias ont repris - sans vraiment vérifier ... comme d'habitude - la rumeur d'un mauvais accueil d'Olivier lors de sa rencontre hier avec les salariés de Celanese.

En fait, il s'agit d'une petite manip d'un militant PS (extérieur à l'entreprise) qui a interpellé Olivier.
Via leur section CGT, les salariés de Celanese ont tenu à mettre les choses au point par l'intermédiaire d'un communiqué de presse.

Le mardi 19 mai 2009 des salariés de Celanese et de Yara se sont déplacés sur Paris pour une manifestation à l’assemblée nationale. Environ 150 personnes étaient présentes. Sous l’invitation de la CGT Celanese M. Olivier BESANCENOT est venu nous rendre visite pour parler avec nous de nos problèmes. Nous tenons à préciser que le mauvais accueil qui lui à été fait en début de sa visite n’était pas le fait des salariés de Celanese, mais d’un participant à la manifestation totalement indépendant de l’usine Celanese et membre du partie socialiste de la section d’Artix (Pyrénées Atlantique).

Nous regrettons fortement la médiatisation du ce fait isolé qui à en plus occulté le vrais problème, qui est la fermeture de notre usine chimique viable, rentable et nécessaire pour la France et pour l’Europe.

Les salariés de Celanese ont quand même pu discuter de tous ces problèmes pendant près d’une heure avec M. Olivier BESANCENOT, et nous le remercions très fortement de sa contribution à la lutte des ouvriers de Celanese.

25 mai 2009

Relayé par un média dominant :

Manifestation contre « la répression d'État » à Lille et à Lambersart : 25 interpellations

http://www.lavoixdunord.fr/Region/actualite/Secteur_Region/2009/05/24/article_manifestation-contre-la-repression-d-eta.shtml?xtor=RSS-2

Cent cinquante personnes ont défilé, hier, dans les rues de Lille et de Lambersart. Des pétards ont explosé, des oeufs ont volé, sous les yeux étonnés des passants.

« Cocktail Molotov, bazooka, Kalachnikov ! » ou « un flic, une balle, justice sociale ! » : la couleur est clairement annoncée, hier en début d'après-midi à Lille. Environ cent cinquante personnes défilent à l'appel du « Bloc contre les violences et contre la répression d'État ». Elles dénoncent le « racisme des policiers », la « criminalisation des militants antifascistes », « les répressions sociales », les contrôles, fichages ADN, et l'« interdiction de porter des cagoules » (lors des manifestations). Appel à l'anarchie.

Avançant à une allure militaire dans les petites rues commerçantes du Vieux Lille, hors des trajets habituels, le cortège fait sensation. À l'avant, une petite centaine de jeunes, habillés de noir et le visage masqué, appellent à l'anarchie. Derrière les vitrines ou depuis les terrasses, les passants sont médusés. Des oeufs s'écrasent sur des enseignes chics, quelques pétards explosent dans les entrées de magasins branchés et des tags fleurissent.

Devant le bâtiment des services de la préfecture, une boutique de surplus militaire reçoit deux impacts : « On ne comprend pas, peste le patron, les policiers qui étaient à côté ne sont pas intervenus. » Mais, pour l'instant, les forces de l' ordre laissent le cortège avancer, craignant qu'une action dans ces rues très fréquentées ne génère des incidents. D'ailleurs, la « manif » se poursuit dans le métro, direction Lambersart. À la sortie, ils ne sont plus qu'une centaine à rejoindre la maison du Peuple flamand et commencent à s'attaquer au portail. Cette fois la police charge avec flashball et gaz lacrymogène. Bilan : vingt-cinq personnes interpellées (dont un jeune homme juste avant le départ, qui transportait des frondes), quelques dégradations et aucun blessé. • A. D.

24 mai 2009

L’insurrection qui vient

Sous quelque angle qu’on le prenne, le présent est sans issue. Ce n’est pas la moindre de ses vertus. À ceux qui voudraient absolument espérer, il dérobe tout appui. Ceux qui prétendent détenir des solutions sont démentis dans l’heure. C’est une chose entendue que tout ne peut aller que de mal en pis. « Le futur n’a plus d’avenir » est la sagesse d’une époque qui en est arrivée, sous ses airs d’extrême normalité, au niveau de conscience des premiers punks.
L’insurrection qui vient. (4/391)

N’importe quel chibani de Belleville est plus sage dans ses paroles qu’aucun de nos soi-disant dirigeants dans toutes ses déclarations. Le couvercle de la marmite sociale se referme à triple cran tandis qu’à l’intérieur la pression ne cesse de monter. Parti d’Argentine, le spectre du "Que se vayan todos !" commence à sérieusement hanter les têtes dirigeantes.
L’insurrection qui vient. (6/391)

L’incendie de novembre 2005 n’en finit plus de projeter son ombre sur toutes les consciences. Ces premiers feux de joie sont le baptême d’une décennie pleine de promesses. Le conte médiatique des banlieues-contre-la-République, s’il ne manque pas d’efficacité, manque la vérité. Des foyers ont pris jusque dans les centres-villes, qui ont été méthodiquement tus. Des rues entières de Barcelone ont brûlé en solidarité, sans que nul n’en sache rien que leurs habitants.  Et il n’est même pas vrai que le pays ait depuis lors cessé de flamber.
L’insurrection qui vient. (7/391)

Toute cette série de frappes nocturnes, d’attaques anonymes, de destructions sans phrases a eu le mérite d’ouvrir à son maximum la béance entre la politique et le politique. Nul ne peut honnêtement nier la charge d’évidence de cet assaut qui ne formulait aucune revendication, aucun message autre que de menace ; qui n’avait que faire de la politique. Il faut être aveugle pour ne pas voir tout ce qu’il y a de purement politique dans cette négation résolue de la politique; ou ne rien connaître aux mouvements autonomes de la jeunesse depuis trente ans. On a brûlé en enfants perdus les premiers bibelots d’une société qui ne mérite pas plus d’égards que les monuments de Paris à la fin de la Semaine sanglante, et qui le sait.
L’insurrection qui vient. (9/391)

Premier cercle
« I AM WHAT I AM »
L’insurrection qui vient. (17/391)
« I AM WHAT I AM. » C’est la dernière offrande du marketing au monde, le stade ultime de l’évolution publicitaire, en avant, tellement en avant de toutes les exhortations à être différent, à être soi-même et à boire Pepsi. Des décennies de concepts pour en arriver là, à la pure tautologie. JE = JE. Il court sur un tapis roulant devant le miroir de son club de gym. Elle revient du boulot au volant de sa Smart. Vont-ils se rencontrer ?
L’insurrection qui vient. (18/391)

Le handicapé est le modèle de la citoyenneté qui vient. Ce n’est pas sans prémonition que les associations qui l’exploitent revendiquent à présent pour lui le « revenu d’existence ».
L’insurrection qui vient. (24/391)

La France n’est pas la patrie des anxiolytiques, le paradis des antidépresseurs, la Mecque de la névrose sans être simultanément le champion européen de la productivité horaire.
L’insurrection qui vient. (34/391)

La vérité, c’est que nous avons été arrachés en masse à toute appartenance, que nous ne sommes plus de nulle part, et qu’il résulte de cela, en même temps qu’une inédite disposition au tourisme, une indéniable souffrance.
L’insurrection qui vient. (44/391)

Ces bandes qui fuient le travail, prennent le nom de leur quartier et affrontent la police sont le cauchemar du bon citoyen individualisé à la française: ils incarnent tout ce à quoi il a renoncé, toute la joie possible et à laquelle il n’accédera jamais.
L’insurrection qui vient. (54/391)

Lorsque nous entendons un intellectuel de gauche éructer sur la barbarie des bandes de jeunes qui hèlent les passants dans la rue, volent à l’étalage, incendient des voitures et jouent au chat et à la souris avec les CRS, nous nous rappelons ce qui se disait des blousons noirs dans les années 1960 ou, mieux, des apaches à la « Belle Époque »: « Sous le nom générique d’apaches – écrit un juge au tribunal de la Seine en 1907 –, il est de mode de désigner depuis quelques années tous les individus dangereux, ramassis de la récidive, ennemis de la société, sans patrie ni famille, déserteurs de tous les devoirs, prêts aux plus audacieux coups de mains, à tous les attentats contre les personnes ou les propriétés. »
L’insurrection qui vient. (53/391)

Les cités-dortoirs de la banlieue Nord de Paris, délaissées par une petite bourgeoisie partie à la chasse aux pavillons, rendues à la vie par le chômage de masse, rayonnent plus intensément, désormais, que le Quartier latin. Par le verbe autant que par le feu.
L’insurrection qui vient. (106/391)











24 mai 2009

D’un terroriste, l’autre.

Il est heureux que le réel vienne remettre parfois les pendules à l’heure. Et rendre aux mots leur sens de toujours, dont certains les avaient profitablement vidés.  Ainsi de « terroriste ».

Sans conteste, les médias et le pouvoir se garderont bien d’établir quelque forme de (non-) rapprochement entre le sabotage des caténaires de la SNCF du 11 novembre dernier et les brûlants attentats de Bombay. C’est qu’on n’a jamais rien à gagner à se rendre ridicule. Et de ridicule, Michèle Alliot-Marie et Jean-Claude Marin, procureur de la République de Paris, doivent s’en sentir copieusement couverts, à suivre d’heure en heure le fatal développement des événements qui touchent les hôtels de luxe de la capitale économique de l’ouest indien.

Certains pourront regretter que le ridicule, et c’est ce qu’il a en commun avec les fantasques « caténaires de la peur », et contrairement aux armes automatiques des possibles « Moudjahidines du Deccan », ne tue pas.
Car subitement écartée des feux on ne peut plus réels de l’actualité, l’inculpation des épiciers de Tarnac pour participation à « une association de malfaiteurs à visée terroriste » et la menace de vingt ans de réclusion qui pèse sur la tête d’un prétendu ordonnateur en chef d’une improbable « cellule invisible », nous apparaît comme une blague de bien mauvais goût.

Un peu honteux sans doute, les blagueurs ont cessé de pouffer. Chacun maintenant retient son souffle.Seuls les touristes occidentaux et leurs valets d’un jour retenus en otage dans les prestigieux hôtels Taj Mahal, Trident-Oberoi ou Nariman House, agitent encore leurs zygomatiques. Mais aucun des marmonnements qui sortent péniblement du fond de leurs gorges contractées par la peur ne ressemble à un fou rire.

C’est que de Tarnac à Bombay, le statut même d’otage n’a rien d’une évidence que se partageraient tous les candidats au suicide de la planète
. Et les explosions de Bombay répètent Pascal à leur manière : prise d’otage au-delà des Pyrénées, attrape-nigaud en deçà.
De toute évidence, les clients des palaces indiens donneraient cher à cet instant pour connaître une prise d’otage à la mode « cellule invisible ». Quand les otages des uns tombent comme des mouches sous les rafales, les otages des autres perdent une heure ou deux de leur journée de travail à poireauter le cul vissé sur un siège TGV relooké par Christian Lacroix.
On pourrait en conclure précipitamment qu’on a les otages qu’on mérite. Mais il s’agit d’être précis. On a surtout les terroristes dont on a besoin.
C’est que, de l’aveu même des professionnels, les « dégradations contre les installations SNCF » n’ont jamais mis la vie de quiconque en danger, sinon celle peut-être de ceux qui les ont commises.

Pour que des actes de sabotage anodins se transforment magiquement en actes « terroristes », c’est-à-dire pour qu’ils produisent effectivement de la terreur, pour que tous les Français qui n’ont rien à se reprocher fassent dans leur froc à l’idée d’être les prochaines victimes d’une mort anonyme et aveugle comme la justice, la réquisition de toute la mauvaise foi journalistique disponible aura été de mise. Et avec des effets tout ambivalents. A ce titre, les ridicules photographies des « caténaires de la peur » publiées sur son site Internet par le quotidien d’ultra-droite Le Figaro, aura répandu sur le territoire français l’hilarité générale bien mieux que la panique.
Entre la grogne des usagers-clients du Rail et la terreur de toutes les victimes à venir des kamikazes islamistes de l’Inde ou du Pakistan, il y a un gouffre sans fond que seuls la Ministre de l’Intérieur, la sous-direction antiterroriste (SDAT) et la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI) auront osé franchir. Du moins jusqu’à ce que le réel les rattrape. Jusqu’à ce que les hôtels de Bombay s’embrasent.

Au vu de son homologue indien, le 11 septembre (le 11 novembre) à la française a tout d’une comptine pour enfants sages.
Et maintenant ? pourrions-nous demander le regard torve à ceux qui de toujours embastillent les philosophes et les poètes en les faisant avantageusement passer pour des nihilistes prêts à verser le sang.
A l’heure qu’il est, plusieurs individus sont encore retenus dans les hôtels de luxe de Bombay, plusieurs individus sont encore retenus entre la vie et la mort ; que certains d’entre eux soient des « occidentaux », voire des « députés européens » comme il a été un moment annoncé, ne fait pas pour nous une grande différence. Voire, pour être tout à fait honnêtes, nous nous inquiétons bien plus sûrement du sort de tous les salariés de ces hôtels pharaoniques— de tous les esclaves pour gagnants de la guerre économique en villégiature — que les terroristes auront pris malgré eux dans la tourmente.
Certains ont moins besoin que d’autres qu’on leur inculque la peur de la mort.

Le 2 novembre 2001, soit trois semaines après les attentats du World Trade Center, le journal Le Monde publiait un long article de Jean Baudrillard sur la question du terrorisme.

Les terroristes, du moins dans l’acception qu’on donnait il y a peu de temps encore à ce terme, jouent sur « le terrain symbolique de la mort ». La mort des terroristes représente ainsi « une arme absolue contre un système qui vit de l’exclusion de la mort, dont l’idéal est celui du zéro mort ». Les terroristes ne luttent pas à armes égales car « ils mettent en jeu leur propre mort, à laquelle il n’y a pas de réponse possible ».
Pour le dire autrement, la terreur du terrorisme, c’est toute la distance — à la fois existentielle et idéologique — entre ceux qui n’ont pas peur de la mort et ceux qui la craignent plus que tout.
Les terroristes sont à proprement parler ceux qui n’ont rien à perdre, pas même la vie ; les terroristes sont peut-être les derniers prolétaires des temps modernes. Leurs contingents réduits à peau de chagrin, En l’occurrence la donner en pâture aux marchands de spectacles. De là que les actes terr il est nécessaire, pour que leur mort — pour que la mort qu’ils distribuent autour d’eux en même temps qu’ils se la donnent — sonne et résonne, de conférer à leur acte une portée proprement universelle. Les terroristes prennent une dimension constitutivement spectaculaire. Quelques heures après les premières fusillades de Bombay, Le Monde publiait sur son site Internet les fascinants clichés des palaces ravagés par les flammes.

Les terroristes défient le système sur son propre terrain, qui est celui des images.Ils en reproduisent donc la logique.Le terrorisme n’a jamais eu d’autre effet que de renforcer les Etats mêmes qu’il prétend défier.

Entendons-nous, il n’y a pas de différence de méthode entre le terrorisme et la police.

Tout à l’inverse, les inculpés de Tarnac — indépendamment de la question de savoir s’ils sont ou non les saboteurs des caténaires de la SNCF — sont précisément de ceux qui avaient tout à perdre. Non pas seulement quelques petites choses à perdre, comme les soldats disciplinés de l’économie de marché que nous sommes ; avec nos petits emplois, nos petits avantages spéciaux, nos petits acquis sociaux, nos petites propriétés privées, nos petites situations sans avenir. Toutes ces petites choses à perdre qui nous poussent à suivre docilement la marche du monde et à craindre la mort plus que tout ; ces petites choses qui n’en finissent plus de nous voir mourir. Non. Les inculpés de Tarnac sont de ceux qui ont tout à perdre.

De là que la mort — que l’idée de (se) donner la mort — leur soit tout à fait étrangère. Qu’on lise les journaux. Qu’on écoute les habitants du village. Les liens patiemment tissés, les échecs et la philosophie, la vie quotidienne à l’écart des turbulences de la métropole, les pratiques communistes, la pensée et les actes indissociables,l’écheveau infiniment dense et subtil de rapports non-marchands que les occupants de la ferme du Goutaillou ont réussi à insuffler dans cette petite commune de la Corrèze qu’on croyait à l’agonie ; Tarnac finalement qui « reprend vie ».

Et c’est bien de cela dont il s’agit en définitive. De la vie et de la mort.
Il n’y a pas de mort que les inculpés de Tarnac auraient pu vouloir mettre en jeu ; seulement leur vie. Leur vie inséparée. Dans un monde rongé par le négatif, ils ont assez confiance dans la vie, dans la puissance de la vie, pour l’opposer telle quelle au sado-masochisme universel. Pour l’opposer sans phrase. Là où le pouvoir continue lui-même de distribuer aveuglément la mort, ou du moins la peur de la mort ; là où le pouvoir n’en finit plus de nous rendre honteux de la vie ; de transformer l’appel de la vie en terreur de la mort.

La véritable menace que les inculpés de Tarnac font peser au-dessus de nos têtes — et le pouvoir n’en a peut-être pas pesé toutes les conséquences — est seulement la menace de la libération de nos désirs. La menace du grand retour à la vie. Tarnac revit. Les nantis de l’Occident tombent sous les balles au milieu de leurs palais d’hiver en cendres. Les pouvoirs publics indiens se félicitent en catimini d’un surcroît de terreur tombé du ciel ; c’est que les opérations spectaculaires de police à la française ont un coût. Du terrorisme, nous conservons de belles images dans nos mémoires. Des tours qui s’effondrent dans le ciel bleu de Manhattan.
Les corps éteints des « rescapés » du théâtre de Moscou. Et aujourd’hui les châteaux de Bombay engloutis sous les nuées ardentes. La vraie vie est absente. Nous ne songeons qu’à éviter de mourir. Les vivants qui s’obstinent à vivre croupissent derrière les barreaux de toutes les prisons du monde. Tant qu’à changer le sens des mots, si les inculpés de Tarnac sont les terroristes qu’on dit, c’est seulement par le désir immédiat et violent qu’ils provoquent en nous tous, sans même avoir eu besoin de remuer les lèvres, de partir vivre ; vivre enfin. Là-bas avec eux.

24 mai 2009

Pas de jugement hâtif, dans la vie tout est relatif !

Un univers musical lumineux, mêlant reggae, folk et soul, où toujours brille le soleil du Sud… Avec ses chansons généreuses, Paco ouvre les bras pour accueillir le plus grand monde. Au seuil de la crise interplanétaire, cet irrécupérable optimiste garde la pêche et le clame :


Paco - Pas de jugement hâtif
par PacoIrrecuperable

http://myspace.com/pacothevegans
http://www.zikpot.fr/artiste-PACO
http://www.facebook.com/group.php?gid=42109883354

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Dénoncer, créer
  • Je rêve, tu rêve, il rêve, nous rêvons, vous rêvez, ils s'en tapent. Je crois que leur bescherelle leur a enseigné ce verbe ainsi conjugué, montrons leur que nous voulons un monde fraternel, sans violences, sans guerres, humaniste, peace.
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